CHERIF KEITA OU LE REVE BRISE

Ici sur la route de Conakry

Ici avec sa maman
Ici en compagnie de notre reporter l'infatigable Noël



La quarantaine souriante malgré son état physique, Chérif KEITA est resté le même. De nature gaie et très ouvert envers les gens, il continue à charmer ses interlocuteurs et est souvent intarissable sur les histoires drôles et amusantes.
Autrefois grand sportif, il fut longtemps champion de Guinée de natation en catégorie brasse et a plusieurs fois représenté son pays dans des compétitions internationales. Plein d’ambitions et de rêves à l’époque, le rêve a brutalement pris fin un jour de Février 1992 sur la route de Conakry à cause d’un accident qui l’a cloué dans un fauteuil. De nombreuses évacuations sur Kamsar, en Côte-d’Ivoire et en Belgique n’y feront rien : Chérif ne pourra pas retrouver l’usage de ses membres inférieurs.
Mais en sportif discipliné qu’il est et qui a appris à connaître le goût de la défaite et surtout de s’y plier, il accepta sa condition et ne se laissa pas abattre, ni même qu’on s’apitoie sur son sort.
Puisant sa force dans ses origines et dans l’amour de sa famille (il est le fils de KEITA Aboubacar ex-contremaitre à la Manutention et de Salématou CAMARA monitrice au jardin d’enfants puis agent de la comptabilité), il vit aujourd’hui à Fria et voue une passion à l’informatique et à la lecture.
Il est aujourd’hui en contact le Ministère de Jeunesse et des Sports et celui de des Affaires Sociales pour un emploi au sein de la fonction publique car il détenteur d’une licence en philosophie décrochée quelques mois avant son accident.
L’un des plus beaux souvenirs de sa vie est un jubilée organisé en son honneur en 1994 par sa famille, ses amis et la Fédération Guinéenne de Natation à la piscine de Fria théâtre de ses nombreux exploits passés et ses médailles et mérites ornent toujours les murs de sa chambre.
Chérif, nous continuons à t’admirer pour ce que tu as été et pour ce que tu es. Un champion vit pour l’éternité.

Comments

[H.Cozic]

Merci pour votre article car Cherif mérite que la vie lui apporte un travail et la joie de fonder une famille. Je profite de l’occasion pour adresser un bonjour à tous ceux qui m’ont connu car Fria restera pour toujours au fond de mon cœur. En effet après plusieurs expériences passées au 4 coins de l’Afrique, Fria est devenue ma seconde Patrie après le Finistère. En effet, mon bonheur a été d’y rencontrer mon épouse, Hadja, sœur de Cherif, qui m’a comblé en me donnant un beau garçon prénommé Yann. Tous les deux ont eu la chance d’y retourner séjourner en famille, pour ma part, ce n’est que partie remise, raison professionnelle oblige.