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APRES L’AGRESSION D’UN BANABANA, LA VILLE DE FRIA S’EMBRASE

par Friainfo

publié dans Votre info à Fria

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Fria n’avait vraiment pas besoin de pareils troubles en ce moment difficile de son histoire. Nous faisions état ce matin-même dans nos colonnes des dangers qui pesaient sur la quiétude dans la cité avec la soi-disant croisade d’un groupe de jeunes de l’association « Espoir Foniké » contre le trafic de gazole qui sévit à l’usine.

Vendredi à l’heure de la prière, cette bande avait tenté sans succès de s’en prendre à des conteneurs transformés en boutiques et qui recèleraient du gazole provenant de l’usine. Le samedi nuit, un groupe de présumés bandits est venu s’attaquer nuitamment à un banabana qui gère un conteneur à la périphérie du marché. Il aurait été roué de coups et quelques-unes de ses marchandises volées. Il se trouve actuellement à l’hôpital mais son état n’est pas trop grave. Bien que ses agresseurs n’aient pas été formellement identifiés, les autres commerçants ont désigné le groupe Espoir Foniké comme les auteurs de l’acte depuis leur tentative avortée de vendredi. Ils ont aussitôt érigé des barricades aux abords du marché  et empêché les citoyens de vaquer à leurs occupations. Il n’en a pas fallu plus pour qu’à leur tour, les membres d’Espoir Foniké ne lancent une contre-manifestation punitive contre ces commerçants. Les deux groupes se sont affrontés une bonne partie de la nuit et toute la journée jusqu’à l’arrivée de renforts de Conakry qui ont pu ramener un calme précaire dans la cité. Aux environ de 15h.

Après avoir réussi à dégager une partie des barricades, les forces de l’ordre de Fria avaient été rapidement débordées. L’interdiction leur étant faite de ne jamais sortir avec des armes à feu lors de manifestations, ils n’ont pas pu s’interposer efficacement entre les protagonistes. Plusieurs d’entre eux ont eu des blessures suite à des jets de cailloux. Leur hiérarchie leur avait intimé l’ordre de se replier dans les casernes et d’attendre de nouvelles instructions. Comme annoncé plus haut, ce sont finalement les renforts venus de Conakry qui ont réussi à ramener le calme.

Des questions se posent sur la gestion de ce problème par les autorités. Une réunion de conciliation a bien eu lieu hier samedi entre les autorités et les protagonistes où tout semblait avoir été dit. Mais cela n’a pas empêché des personnes mal intentionnées de passer à l’acte. Qui sont-ils ? Sur ordre de qui ont-ils agi ? Seule une enquête permettra de donner des réponses à ces questions. Convoqués par le Ministre depuis hier, le Préfet et le Maire étaient absents au moment des faits et sont revenus en fin d’après-midi. Un couvre-feu a été instauré et il semble respecté pour l’instant. Le bilan est lourd : 22 blessés dont 12 dans un état grave. Annoncée un temps, la mort d’un manifestant a été démentie par la suite. Beaucoup de commerces et des biens ont été vandalisés.

Espoir Foniké traine une mauvaise réputation. Habitant le quartier Banakörö près de la gare routière, ce sont eux qui ont érigé toutes les barricades à Fria ces dernières années. Instrumentalisés par un ancien Préfet, ils ont cherché à se racheter une bonne conscience ces derniers mois. Ils avaient entre autres organisé des cérémonies de lecture du Saint CORAN dans une mosquée au cours de laquelle étaient conviés le Préfet et son cabinet. Ils avaient alors solennellement pris l’engagement de ne plus casser et d’œuvrer pour la paix et le développement de la ville.

Vœu pieux qui a dû tromper les autorités qui les couvraient d’argent et de cadeaux. A moins qu’elles ne les aient utilisés comme instruments avec les conséquences que nous vivons. Le Préfet s’en était défendu hier samedi en niant tout lien avec eux et manipulation de sa part.

En tout cas, il vit des moments difficiles depuis sa descente à la radio VDF et tous les récents problèmes que ses détracteurs ne manquent pas de lui imputer. Et ils sont nombreux à réclamer ouvertement sa démission.

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