Fria: comment vit on la grève?

Le mouvement social qui secoue la guinée depuis le 10 janvier 2007 déclenché par les syndicalistes est un tournant décisif pour la guinée et a atteint son point de non retour.

Par:Mory DIAKITE

En ce matin du 17 janvier les syndicalistes ont activé la phase critique dite « phase 3 » du mouvement, qui paralyse tout le pays et tous les secteurs économiques, mais pire les secteurs informels qui assurent le quotidien du guinéen moyen est tout aussi touché, et fais déjà des vagues de pénuries et de mecontent. Fria n'échappe pas à la règle, même si elle n’a pas encore enregistrée de troubles,D'après notre correspondant joint au téléphone il y a un semblant de calme dans la ville où tout le monde est terré chez soi et les oreilles tendues vers la capitale; la raffinerie tourne en régime lent, les voitures sont rares dans les rues désertes, et les écoles sont vides : c'est la grève.Mais d'après notre interlocuteur  la question qui se pose et qui s'insinue dans les salons même si on n'ose pas la dire à haute voix est la gestion des denrées alimentaires accumulées à la veille du déclenchement de cette grève, Fria qui dépends de Conakry en grande partie retient son souffle… les petites alimentations , les maraichères et le secteur minier qui assurent la survie de la population sont paralysé, comment vivre dans une bourgade pareille le temps que durera cette grève ?Dans les differentes familles l'heure est à la rationalisation.
Les ressortissants de cette ville à travers le monde s'inquiètent aussi pour leurs parents resté sur place à coup de communication téléphonique pour s'enquerir de la situation qui prevaut actuellement dans leur ville ; en même temps exhortent et appellent tous les friakas à observer une attitude de retenue durant ces périodes incertaines de leurs vies. En attendant l’évolution des négociations entre les syndicalistes et le gouvernement, nous demandons un sens responsable et digne de la part de tout ; un appui inconditionnel aux grévistes dans la pacificité et une solidarité entre les habitants de Fria, car dans ces périodes si difficiles se sont les plus pauvres qui souffrent.

Nous y reviendrons !

Comments

[Raymond]

Je crois qu'effectivement, le point de non-retour est atteind. J'espère cependant que celà se fera sans casse, sans drame majeur pour nos amis guinéens.
Même la presse régionale française commence à en parler... Doit-on considérer que c'est gagné ou qu'à l'inverse, on va vers le chaos.
C'est vrai que la vie des Friakas va être très dure, la ville est tributaire du ravitaillement en provenance de la capitale, le riz en particulierquiest la nourriturede base.
Je souhaite que mes amis de Fria restent calmes et se serrent les coudes, je crois que la Guinée vit un moment historique.