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Mort à Fria

par ARSYF

publié dans Votre info à Fria

Ce que toute la ville de Fria craignait est enfin arrivé, la mort d'un jeune suite au comportement honteux de monsieur le préfet qui, au lieu de sensibiliser la jeunesse qui revendiquait son droit de bien être a plutôt préféré mettre le feu au poudre.
Ce matin du 5/12/2006, après les brûtalités d'hier, les forces de l'odre ont continué à tirer sur les manifestants et très malheureusement, un jeune homme a été atteint au ventre. Evacué d'urgence à l'hôpital, il était finalement décédé. D'autres jeunes grièvement blessés (fractures,...) recoivent en ce moment même des soins intensifs à l'hôpital d'Etat. Ne pouvant plus tolerer cette situation dramatique dont elle est victime, toute la population de Fria était sorti pour en découdre avec les militaires et surtout avec le préfet. Dans la rue, les mères de famille habillées en t-shirts et foulards rouges symboles de sang versé de leurs fils et filles, criaient à être tuées elles aussi par monsieur le préfet. C'est ainsi qu'une foule immense en colère s'était dirigée à la gendarmerie qui a été complètement incendiée et tous les détenus libérés pour échapper aux flammes. Quelques véhicules garés aux abords ont aussi été incendiés. A l'heure où nous mettions sous presse, nous sommes toujours en direct avec nos sources à Fria, au coeur même de l'évènement depuis la place autrefois appelé "terrain rouge". La population est en colère et crie sa haine contre le préfet qui est en ce moment caché par les militaires. Ces derniers affirment être manipulés et trompés puisqu'on leur avait dit que la population cassait tout. Or, les citoyens marchaient et allaient au travail paisiblement malgré les barrages errigés par les jeunes. Ces derniers voulaient tout simplement dire qu'ils en avaient marre d'avaler les poussières et que si les autorités ne sont pas prêtes pour bitumer les rues, les gens n'ont qu'à marcher à pied pour éviter les poussières. Présentement, le préfet reste introuvable et toute la population voudrai le lyncher.

Nous y reviendrons.


Camara Abdoulaye Ciré, Vice-Président et Administrateur délégué ARSYF/Belgique

 

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