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IL Y A DEUX ANS : LE 6 DECEMBRE 2006 . . .

par CAMARA Abdoulaye Ciré, Administrateur-délégué ARSYF-Belgique

publié dans Votre info à Fria














Dans l’indifférence presque générale, on vient de vivre le 2ème anniversaire d’un évènement qui a marqué les esprits et surtout profondément remodelé le visage de la ville de Fria.

Il y a encore deux ans, Fria offrait un triste visage avec ses routes boueuses ou poussiéreuses selon la saison, ses nids d’autruche (car béants comme des cratères) et était de loin de ressembler à la perle qu’elle fut dans les années 60, 70 et 80.

Lasses de voir ce joyau se dégrader aussi rapidement, les populations se soulèveront deux fois (en octobre et en décembre) malgré le financement des travaux de bitumage par la compagnie RUSAL. Certaines autorités véreuses de l’époque voulaient alors faire main basse sur cet argent. On se souvient alors que la réaction populaire fut immédiate et massive, notamment dans les quartiers de M’BALIA et ALPHA YAYA. Malgré la répression aveugle qui s’ensuivit, les travaux commenceront au cours du même mois de décembre et finiront par soulager tout le monde.

Un groupe de prétendus casseurs (innocents pour la plupart) furent arrêtés et transférés vers Conakry à cette date du 6 décembre 2006. Après plus de trois semaines de détention abusive et sans jugement, ils seront libérés le 30 décembre. Constitués en collectif, ils ont fêté le 1er anniversaire de cette date et ont demandé des prières dans les mosquées et les églises. Malheureusement, ils semblent être retombés dans l’amnésie et n’ont pratiquement rien fait cette année. Dommage, car en tout cas, Friainfo a pensé à eux et n’oublie que c’est dans ces moments que le blog a été créé et a permis de se constituer un certain audimat. Les travaux de bitumage avaient constitué alors l’essentiel des articles de votre site avant d’ouvrir progressivement d’autres rubriques qui continuent à faire votre bonheur et à susciter votre intérêt.

Si une partie de la ville a été bitumée, n’oublions pas le sacrifice de ceux qui ont perdu leur vie et qui ont souffert pour cela. N’oublions pas aussi que le combat doit continuer car les ¾ de la ville ne sont toujours pas bitumés et sont difficilement praticables en saison de pluies.

Pour terminer, nous allons vous demander une petite prière, une petite pensée, un petit souvenir en mémoire de ceux qui ont perdu la vie au cours de ces violences.






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