LA CRISE EN CHIFFRES ET EN DATES

Mercredi 4 Avril 2012 : lancement de la grève.

Samedi 1er Septembre : Visite du Premier Ministre avec près de 15 membres de son cabinet. Des accords sont signés en vue de la reprise du travail. Ces accords resteront lettres mortes.

Décembre 2013 : le gouvernement guinéen et la compagnie RUSAL signent des accords censés mettre fin à la crise. Jusqu'à ce jour, les termes de cet accord ne sont pas encore rendus publics.

2 ans de crise. Soit 24 mois ou 730 jours !

15 travailleurs décédés ! Une quarantaine parmi les sous-traitants. Soit plus 50 décès en deux ans. Un peu plus que la moyenne annuelle des années précédant la crise.

12 milliards de francs guinéens de manque à gagner pour l'économie locale et nationale. En termes de salaires et mensuellement !

Plus du double de ce montant en termes de fournitures et de sous-traitance locale.

Des dizaines de familles ont fui la misère et sont établis à l'intérieur du pays, à Conakry, ou hors de la Guinée.

Ce sont aussi des centaines d'écoliers qui ont quitté les écoles privées pour migrer vers les structures publiques qui n'étaient pas prêtes pour bien les recevoir.

1 an et 3 mois que seuls les immeubles et le centre-ville ont l'électricité.

La desserte en eau, en plus de connaitre des complications, n'atteindrait même pas la moitié de ce qu'elle était avant la crise.

Une reprise d'abord évaluée à plus de 50 millions de dollars US. Puis à 150 millions. Et aujourd'hui, l'enveloppe friserait les 600 millions !

Plus que jamais, la crise de Fria incarne la mainmise des multinationales sur les richesses minières de la Guinée sans impact perceptible sur la réduction de la pauvreté ainsi que l'incapacité de l'Etat à mettre en place une véritable politique minière, locomotive du développement et profitable à toutes les parties.