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CRISE A FRIA : ARSYF, LES FRIAKAS, LA SOCIETE CIVILE ET LA PRESSE SE MOBILISENT

par Friainfo

publié dans Rusal-Friguia

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Face au drame qui se joue à Fria depuis déjà 4 mois et à l’impasse voire l’indifférence qui s’ensuit, les friakas vivant à Conakry ont décidé de réagir en mobilisant des ressources, la société civile, la presse et l’opinion nationale autour de la question de la reprise des activités de l’usine et du versement des arriérés de salaires.

Organisée par l’Association des Ressortissants et Sympathisants de Fria (ARSYF), cette action dénommée ‘‘TOUS POUR SAUVER FRIA’’ visait à attirer l’attention de l’opinion et des autorités pour trouver une solution rapide à la crise qui frappe la cité de l’alumine depuis quatre longs mois.

Dans la salle de la Mairie en présence des autorités préfectorales, les friakas sont venus nombreux assister à cette rencontre en laquelle ils fondaient beaucoup d’espoir pour la reprise du travail.

Ouvrant les débats, Mr Souleymane BAH, Président d’ARSYF-Guinée a rappelé le contexte de l’action qui vise à ramener les acteurs de la crise autour de la table des négociations avec l’implication effective des autorités. En friaka traumatisé par cette situation, Mr Ibrahima Bantanko BAH de la radio Espace FM, a ensuite dirigé les débats qui ont consisté en des questions-réponses pour mieux éclairer l’assistance sur la crise.

Répondant aux questions des journalistes, Mr Mamady KOUROUMA, Secrétaire général du collège syndical est revenu sur la genèse de la crise et sur toutes les médiations menées jusqu’à ce jour. Le Président de la Délégation spéciale de la Commune urbaine, Mr Amara TRAORE a rappelé les différentes médiations menées par les sages, les femmes de travailleurs et les autorités communales et préfectorales. Tout en revenant sur la dernière exigence des russes qui est de récupérer la concession minière de Djandjan avant de reprendre Fria.

Déplorant le manque d’implication des autorités dans la crise, les friakas reprochent au Président de la république de les avoir abandonnés : ‘‘ s’il savait qu’il ne pouvait nous aider à avoir gain de cause, il nous l’aurait dit dès le début pour nous éviter d’en arriver là. En plus, malgré les promesses de nous aider à récupérer nos arriérés de salaires, personne n’a encore rien vu.’’

Autre remarque importante, c’est le mutisme de la classe dirigeante et de la classe politique. Ce qui ne manque de déchainer les passions à écouter un travailleur qui fustige le silence du Premier des Ministres qui passe son temps à sillonner les mosquées au lieu de se prononcer sur la crise.

Les opposants politiques ne sont pas en reste ‘‘alors que quatre d’entre eux sont arrivés en tête du 1er tour de la présidentielle’’, rappelle un autre travailleur. ‘‘A les entendre ne parler que de la CENI, c’est comme s’il n’y avait que ce problème en Guinée pendant que nous mourons ici à petit feu. Ils ne s’intéressent à nous que quand les élections sont proches et après ils nous abandonnent.’’

Au volet humanitaire de cette action dénommée ‘‘URGENCE RAMADAN’’, une collecte a permis de recueillir 7 tonnes de riz qui seront distribuées dans les 19 mosquées de la ville pendant ce mois saint. Et en concentrant la distribution dans les quartiers majoritairement habités par les travailleurs, ARSYF espère soulager un peu le quotidien des gens mais insiste sur le fait que son objectif reste avant tout le dénouement rapide et heureux de la crise. Dans les semaines prochaines, l’action ‘‘URGENCE SCOLAIRE’’, viendra elle aussi soulager les parents d’élèves à affronter la rentrée des classes.

En mobilisant presque la totalité des media guinéens et la société civile autour de la crise, ARSYF et les friakas espèrent bien faire pression sur les décideurs politiques et tous les autres acteurs pour sortir la cité de l’alumine de sa plus grave crise depuis sa création au début des années soixante.

Car, n’oublions qu’une autre tragédie se profile : hormis quatre mois de salaires impayés, les stocks de carburant ne tiendront pas plus d’une semaine. Ne parlons pas de l’Hôpital où la crise est venue mettre à mal une situation déjà très difficile.

Et pendant ce temps, Rusal paierait mensuellement les salaires de ceux qui leur sont favorables (source bancaire). Comme pour mieux diviser pour régner.

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